Thomas Fyot, vous êtes spécialiste de la transformation en entreprise. Est-il vrai de dire que le digital est le principal facteur de changement ?
Je travaille au sein d’Ebony accompagnement, mon métier est d’accompagner les transformations humaines dans les entreprises à travers des formations collectives (séminaires) ou individuelles (coaching). Nos clients sont des sociétés variées, de toutes tailles et de tous secteurs.
On constate effectivement que le digital est l’un des facteurs de changement qui contribue à rendre l’environnement de l’entreprise plus complexe. Avec les nouvelles technologies, on n’est plus à l’abri de se faire dépasser par un concurrent porté par une innovation digitale. De ce fait, le digital est un moteur qui accélère les transformations.
Qu’est-ce que la sociodynamique et comment le web a-t-il eu un impact sur ce sujet ?
L’entreprise doit gérer un paradoxe, celui de faire coexister deux dynamiques : l’objectif d’efficacité et de rentabilité face à la prise en compte de l’humain. Le web a un impact fort sur cette sociodynamique, il accompagne le mouvement d’évolution du statut du manager. Il crée plus de transversalité et modifie le rôle traditionnel du manager, obligé de trouver sa nouvelle place.
L’individu est hyper connecté. Quels sont les modèles d’équilibre à trouver ?
À force d’être en permanence sollicités, les managers ont de moins en moins d’intensité de présence à l’autre. Pour retrouver son influence sur les autres, sa capacité à fédérer une équipe, il faut savoir débrancher. L’enjeu : être à 100% humainement présent avec son équipe. Les outils digitaux sont puissants et formidables, il faut juste parvenir à trouver le bon équilibre pour ne pas se laisser noyer.
Les managers ont parfois peur du digital. Comment leur montrer que le potentiel est plus fort que le risque ?
Je pense que cela se joue principalement au niveau de la Direction Générale de l’entreprise qui doit accompagner les managers et les collaborateurs pour leur permettre de trouver leur juste place. Et surtout, il faut répondre à des questions centrales : en quoi le digital peut-il servir la vision de l’entreprise ? Qu’apporte-t-il à sa quête de sens ? L’appropriation du web ne se joue pas en surface, il faut comprendre comment il peut nourrir l’activité de chacun.
Le digital a-t-il un rôle à jouer dans la cohésion des équipes ?
Avec le digital émergent de très bons outils qui facilitent les échanges entre les personnes, et participent à l’intelligence collective. Il existe par exemple des logiciels pour optimiser le travail de groupe : des algorithmes permettent de faire émerger les questions stratégiques et de capturer les idées fortes. Dans ce registre je recommande par exemple le programme ShareWizMe, idéal pour préparer de bonnes réunions.