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« Le contenu : un moteur essentiel pour lancer sa marque »

Interview de Thibaut Mallecourt, fondateur de Les Petits Frenchies

Thibaut Mallecourt, vous-êtes l’heureux fondateur de l’entreprise Les Petits Frenchies, pouvez-vous nous raconter son histoire et votre parcours ?

J’ai achevé mon parcours scolaire il y a quelques années en validant un master spécialisé entreprenariat à Lyon. J’ai lancé dans le même temps ma première start-up nommée SoWeTrip dont l’objectif était de créer des programmes de voyages. Cette dernière a été rachetée par Easyvoyage chez qui j’ai travaillé pendant deux ans. En parallèle, j’ai lancé le blog Les Petits Frenchies dont le but était de présenter le travail de jeunes entrepreneurs français. C’était en 2012. Mais très vite, dès 2013, j’ai repensé le fonctionnement du blog en le déclinant plutôt comme un webmagazine. Les Petits Frenchies comme vous le connaissez aujourd’hui, qui s’appuie sur un modèle économique et qui propose un système de e-boutique, est né en 2014.

Le site web Les Petits Frenchies

Le site web Les Petits Frenchies

Sur le site des Petits Frenchies, on peut lire que vous proposez une « exploration des tendances françaises du moment ». D’où est venue cette idée ?

Je voulais vraiment mettre la lumière sur des projets qui prenaient forme autour de moi et partout en France. L’idée était simple, je voulais donner un écho à des jeunes start-up françaises et des entrepreneurs qui méritaient, à mon sens, d’être connus. En même temps, c’était ma façon de prendre le contre pied du pessimisme français en montrant qu’il est encore l’heure pour innover et créer en France et que le pays regorge de jeunes talents.

Comment fonctionne votre site ? Comment avez-vous développé sa notoriété ?

Au départ, le site était un magazine riche par ses nombreux contenus éditoriaux mais j’avais déjà en tête le lancement d’un site e-commerce sans être certain que cela aboutisse. Tout est allé assez vite, le magazine a su séduire un lectorat sans que nous fassions appel à la publicité en ligne. Nous nous sommes adressés à une cible plutôt urbaine, intéressée par les produits mode et branchés et il se trouve qu’à l’époque, nous étions peu nombreux sur ce crédo. Ainsi, une petite communauté d’optimistes s’est très vite engagée à nos côtés et nous avons pu grandir petit à petit. Aujourd’hui nous sommes une douzaine de salariés répartis sur un pôle éditorial, e-commerce et technique et nous vivons grâce aux commissions sur les ventes.

L'équipe de Les Petits Frenchies

L’équipe de Les Petits Frenchies et son fondateur Thibaut Mallecourt

Quelle est la stratégie marketing de Les Petits Frenchies ?

Notre première « stratégie » est de produire des articles de qualité pour que les clients puissent s’imprégner des marques que nous vendons. Nous écrivons des présentations des produits détaillées et réalisons l’interview des créateurs avec qui nous collaborons. Depuis peu, nous avons aussi investi le champ de la publicité grâce aux réseaux sociaux. En effet, nous avons plus de 127 000 fans qui nous suivent sur Facebook alors nous utilisons ce canal pour mettre en avant notre contenu et nos produits. Nous sommes rentables sur ces actions mais ce n’est pas chose aisée. Il faut dire que Facebook Ads offre l’avantage de pouvoir cibler l’audience des publicités et cela est très pratique. Aujourd’hui, nous investissons aussi le canal physique avec notre showroom. Nous sommes donc dans une nouvelle logique web-to-store où l’on invite les clients à venir se déplacer pour essayer les produits visibles sur l’e-boutique.

Sur les réseaux sociaux, vous semblez avoir une stratégie bien rodée, quels en sont ses principes ?

Nous voyons les réseaux sociaux comme une palette d’outils différents qui n’ont pas les mêmes publics ni les mêmes objectifs. Aujourd’hui notre plus grosse communauté se trouve sur Facebook où nous diffusons notre ADN. À côté, nous sommes conscients que nous avons des cartes à jouer sur Instagram et nous souhaitons nous y investir. Ce réseau permet notamment de montrer les coulisses du magazine. Pour Twitter, que nous prenons pour l’instant comme un levier de communication supplémentaire ou un outil de veille, nous n’avons encore pas d’axe stratégique. Quand nous allons nous développer à l’international il faudra aussi repenser toute cette stratégie. ll est important d’avoir une ligne éditoriale cohérente mais qui évolue aussi en fonction des objectifs de communication.

Auriez-vous des conseils à donner aux personnes qui souhaitent se lancer sur le web ?

Je pense que la méthode la plus efficace pour ne pas échouer est d’offrir à son projet une phase de test. C’est ainsi que j’ai commencé, j’ai crée un média facilement grâce à WordPress afin de prendre la température de mon projet. Quand je me suis aperçu qu’il y avait du répondant et que les gens exprimaient l’envie d’acheter des produits, j’ai pu valider mon positionnement et entamer une levée de fonds. Le fait de valider un modèle à moindre frais pour développer ensuite un vrai modèle économique est un process confortable que je recommande à tout le monde.