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Les méthodes agiles en franchise

Les méthodes agiles désignent des pratiques de gestion de projet issues du monde logiciel. Portées par un taux de réussite exceptionnel, ces méthodes qui accompagnent la digitalisation s’étendent aujourd’hui à l’ensemble des domaines. La progression de l’agilité est facilitée par la volonté des multinationales et de gouvernements d’appliquer ces modèles à succès.

Une approche pragmatique

Les méthodes agiles se caractérisent par des principes empreints de bon sens :
penser long-terme, agir court terme : si le but est clairement défini, les actions sont pensées sous forme de phases courtes, qu’on appelle les itérations.
le pas à pas : plutôt qu’une planification à long terme, la succession de phases courtes permet de construire un plan d’action ancré dans la réalité.
le résultat immédiatement exploitable : le premier objectif est de construire un rendu immédiatement utilisable, le plus tôt possible, même si il ne remplit que partiellement les objectifs. C’est ce résultat qui sera la base de travail de l’itération suivante.
Le test systématique : chaque résultat intermédiaire est testé pour être opérationnel et viable.
l’implication client : l’utilisateur final du rendu est impliqué dans chaque phase de construction du projet, afin que ses spécificités collent au plus près aux besoins initiaux, mais aussi à ceux qui se forment au fur et à mesure de l’évolution de la réflexion.

La construction du savoir-faire

Dans la franchise, la construction du savoir-faire initial est en général le fait d’un entrepreneur qui met au point ses process et affine ses pratiques opératoires, souvent par tâtonnements successifs. Le bons sens et l’agilité se confondent en une seule pratique vertueuse : la réussite opérationnelle.

Lorsque la franchise est structurée en réseau, la question est de savoir comment conserver, diffuser et enrichir ce savoir-faire. Passer de l’individu au collectif, en quelque sorte.

L’utilisation des méthodes agiles prend alors tout son sens. On met en action des entités réduites, souples et agiles, capable de tester au plus près de la réalité terrain des pratiques porteuses. Il s’agit ensuite de les diffuser d’un même geste, en s’appuyant sur les résultats obtenus.

Et la communication digitale ?

Le territoire nouveau de la communication digitale est propice à l’utilisation de l’agilité : les outils numériques sont souples, réactifs et on peut quantifier les résultats. Il est possible de mettre en place un dispositif de communication sur quelques unités, et de s’appuyer sur ses résultats pour l’étendre au collectif.

La diffusion à l’ensemble d’un réseau est techniquement simple grâce à la réplication informatique, qui permet de dupliquer une pratique réussie à l’ensemble d’un réseau. Cela se fait dans le cadre du manuel opératoire et d’une communication normalisée.

Le principal enjeu est d’organiser les conditions d’un « lâcher prise » indispensable à la construction et à l’expérimentation de techniques nouvelles.

Un taux de succès multiplié par 4

L’approche agile s’oppose à la planification et aux projets « en cascade » dont le rendu final est souvent déconnecté des réalités initiales. Si dans l’industrie logiciel, le taux de succès des projets sous planification est de 14% (un succès respecte à la fois ses objectifs, ses délais et son budget initial), ce taux monte à 42% avec les méthodes agiles.

Les méthodes agiles permettent de formaliser la démarche d’un réseau en s’appuyant sur des principes simples. L’intérêt : mieux maîtriser la mise à jour du savoir-faire et l’ajout de nouvelles briques de compétences, dont le digital est le fer de lance.

Pour aller plus loin :
Wikipedia
le PPRE

Julien Siouffi